Si vous vous baladez un peu sur les réseaux sociaux et en particulier sur Instagram vous avez probablement remarqué une tendance qui se dessine depuis quelques années : la lithothérapie. Cette médecine non-conventionnelle se base sur les vibration et le pouvoir des cristaux et pierres semi-précieuses pour soigner les maux et améliorer le bien-être de l’individu. Que l’on soit sensible ou pas, convaincu.e ou non, force est de constater que l’on voit fleurir un peu partout cette « mode » et que l’on compte de plus en plus d’adepte.
Que ce soit pour des rituels, des soins ou simplement pour faire joli chez soi, les pierres semi-précieuses connaissent un véritable intérêt et de cette demande découlent irrémédiablement la naissance d’e-shops et de revendeurs. Seulement comme nous l’avons déjà vu pour l’or dans cet article, le commerce des pierres dites semi-précieuses comme l’améthyste, le quartz, le jade ou la turquoise a lui aussi des effets dévastateurs sur l’environnement et est au centre de vraies problématiques sociétales. Si l’expression « diamant de sang » est souvent utilisée pour qualifier les conflits que cache le commerce des diamants, les autres gemmes ne sont pas en reste et portent eux aussi leurs lots de conséquences.
Les pierres dites semi-précieuses ou fines sont en effet issus de gisements totalement naturels et sont « fabriquées » par la Mère Nature elle-même. Utilisées depuis des millénaires en ornement ou pour leurs supposés vertus, on en trouve dans les quatre coins du monde et certaines sont même spécifiques de certaines régions. Dans le cadre de notre société industrielle et de cette demande constante et abondante. Cristaux, bijoux, roll-on et autres accessoires, les pierres semi-précieuses sont vendues sous différentes formes. Si j’ai évoqué en premier lieu la lithothérapie c’est qu’elle participe – à mon sens – à un regain d’intérêt vers les pierres fines. Je constate une effervescence et une volonté d’en posséder un maximum, de les collectionner et d’avoir à portée de main la pierre adéquate pour chaque problème. La lithothérapie étant une forme de médecine, il me semble donc paradoxale de se soigner l’âme avec des pierres dont la traçabilité est plus qu’obscure. C’est pourquoi il me semble nécessaire de faire le parallèle 🙂. La joaillerie reste cependant le plus grand consommateur de ces gemmes, quelque que soit le positionnement de la marque haut de gamme ou plus accessible, on constate une vraie opacité.
Malgré la naissance d’organisations luttant contre cette opacité comme Gemfields (qui est spécialisé en pierres précieuses comme le rubis ou l’émeraude), il est extrêmement compliqué de vérifier l’origine des pierres. Tout comme le diamant en Afrique, le jade birman ou le Lapis Lazuli afghan par exemple, sont malheureusement au coeur de trafics qui bafouent de façon assez problématique les droits de l’homme. Travail des enfants (on estime que 120 millions d’enfant entre 5 et 14 ans travaillent dans le secteur), salaire dérisoires, absence total de sécurité, conditions de travail proche de l’esclavage, maladies respiratoires dues aux poussières, la liste est longue.
On estime que moins d’une pierre semi-précieuse sur deux a transité par un circuit légal. Ce chiffre prouve bien que le commerce des pierres semi-précieuses est loin, très loin, d’être éthique. Ajoutons à cela les procédés même d’extraction qui se font, comme pour l’or, à l’aide de métaux lourds qui polluent les sols et les sources d’eau alentours. L’extraction de gemmes et de métaux précieux est d’ailleurs une des activités les plus polluantes des monde. Un constat lourd, beaucoup trop lourd de conséquences néfastes pour ces pierres semi-précieuses quelque soit l’utilisation que nous en avons. Alors quelles sont les solutions ?
Peut importe l’utilisation que vous en faîtes et peut importe où vous vous fournissez en gemmes ou en bijoux, exigez la traçabilité et la transparence. Nous devrions être constamment vigilant sur la provenance d’absolument tout ce que nous consommons même si cela représente un long travail de conscientisation. Et surtout tournez-vous vers des marques éthiques. Des marques qui ont réalisé l’impact du commerce des pierres semi-précieuses et qui tentent de proposer une solution plus éthique. C’est le cas notamment d’Aglaia & Co dont je vous ai déjà parlé ici, une marque dont j’apprécie les valeurs. A l’occasion de leurs 4 ans, Aglaia sort une collection de bijoux en pierre de Turquoise ultra transparente puisque la traçabilité est assurée de l’extraction de la pierre au bijou final !
Offrir une solution concrète à cette opacité n’est pas une mince affaire c’est pourquoi les démarches d’entreprises éthiques sont à encourager. Ici Aglaia & Co a choisi de collaborer avec une mine située dans le Nevada aux Etats-Unis, ce qui permet un contrôle évidemment plus strict en terme de législation et un respect des droits du travail et des hommes plus globalement. La marque s’inscrit dans une démarche globale de transparence, en accord total avec les valeurs qu’elle prône et veut s’améliorer constamment puisque des pistes sont déjà étudiées pour d’autres pierres.
Cette collection en édition – très – limitée se compose de six créations : une bague et un collier en argent et deux bagues et deux colliers en plaqué or. Pour ma part j’ai choisi deux bagues, la bague Square et la bague Soleil, j’espère que la beauté de cette pierre de Turquoise éthique sera visible pour vous en photo. Les bijoux sont d’ors et déjà en ligne sur le site si vous souhaitez craquer 😉.
Êtes-vous une consommatrice de bijoux ornés ou de gemmes ? Étiez-vous au courant des dessous du commerce des pierres semi-précieuses ?