Confessions d’une ancienne Aroma-zone addict

Si je calculais le montant total de mes dépenses chez Aroma-Zone, je suis sûre que j’en aurais le tournis. Quoi que, je n’ai pas vraiment besoin de le faire, mes tiroirs sont la preuve même …

Ancienne aroma zone addict

Si je calculais le montant total de mes dépenses chez Aroma-Zone, je suis sûre que j’en aurais le tournis. Quoi que, je n’ai pas vraiment besoin de le faire, mes tiroirs sont la preuve même de mon ancienne passion pour le géant de la cosmétique maison. Huiles végétales, actifs, huiles essentielles, poudres, hydrolats, émulsifiants, colorants… j’ai tout testé chez Aroma-Zone. Je vous en ai parlé des dizaines (centaines?) de fois, vous ai dirigé vers la marque un nombre incalculable de fois. Et pourtant, cela fait des mois que j’ai décidé de dire stop. Je ne veux plus consommer Aroma-Zone et j’ai décidé de vous expliquer les différentes raisons qui m’ont poussées à faire ce choix mûrement réfléchi. 

Avant toute chose, il est bon de vous rappeler ou de vous apprendre que j’étais une fée Aroma-Zone il y a encore quelques semaines. J’ai décidé d’arrêter d’être une des ambassadrices (non rémunérée dans mon cas) de la marque afin d’être en phase avec moi-même. Quand je me suis lancée dans le naturel, je rêvais de devenir fée Aroma-Zone, de faire partie de ce club privé. Je ne vous explique pas ma joie lorsqu’en 2015 j’ai reçu le mail qui m’annonçait la bonne nouvelle. Depuis beaucoup de choses ont changées, je ne suis plus sur la même longueur d’onde que la marque.

J’ai décidé de dire stop parce qu’Aroma-Zone a changé, a grandi. Trop grandi. Aujourd’hui c’est une grosse machine qui fait 50 millions d’euros de chiffres d’affaires par an et qui propose des milliers de références. Un géant, qui dans son fonctionnement, ressemble plus à l’Oréal qu’à une petite distillerie de Provence. Les valeurs que je défends sont celles de l’artisanat et réceptionner des produits du monde entier et les embouteiller ne l’est malheureusement pas. Et parce que comme ma copine Julie l’a si bien imagé, je préfère donner à manger aux sardines plutôt qu’à la baleine. Je préfère valoriser les petites marques qui travaillent dur pour nous fournir des produits de qualité plutôt que de faire le choix de la facilité et me tourner vers le leader.

La qualité, parlons-en. Au fur et à mesure du temps je l’ai vu se dégrader. On ne peut malheureusement pas fournir 250 000 produits par semaine et être qualitatif sur chaque référence. J’ai eu l’opportunité de rencontrer des passionnés de la nature, de découvrir et tester des marques plus confidentielles, qui proposent beaucoup moins de référence mais qui ont toutes en commun une qualité exceptionnelle. J’ai comparé, les odeurs, les textures, les effets et, à mon sens, le résultat est sans appel. Pour répondre à sa forte demande Aroma-Zone achète ses lots de matières premières en avance, le contrôle qualité ne s’effectue qu’une fois que le produit est arrivé dans les locaux de la marque en France (vous pouvez vérifier cette information dans la vidéos en fin d’article). Or la qualité d’une huile végétale, d’une huile essentielle ou même d’une poudre va dépendre de plusieurs facteurs, notamment des conditions climatiques qu’a subi la plante pendant sa croissance. En achetant en avance et en ne réalisant pas de contrôle de qualité avant que la plante soit transformée, Aroma-Zone n’a aucune garantie que d’une année à l’autre le produit soit de qualité comparable. Pour ma part, j’ai fait le choix de consommer chez des marques qui transforment elles-mêmes leurs plantes, ou effectuent des contrôles qualité poussés en amont en se déplaçant dans les pays où elles se procurent leurs matières premières.

J’ai décidé de dire stop parce que j’ai dépensé des centaines d’euros naïvement. Avec du recul, je me rends compte de la frénésie avec laquelle je consommais. Je me rappelle de cette course stupide que nous menions toutes, qui sera celle qui exhibera sur instagram la dernière nouveauté d’Aroma-Zone. Alors oui, je suis pleinement responsable de mes actes d’achat mais le marketing de l’entreprise a aussi énormément joué. Newsletters très fréquentes, nouveautés tous les mois et surtout DIY à rallonge. J’ai été une novice, me fiant à la marque pour me guider dans la fabrication de mes cosmétiques. Ce n’est que plus tard que je me suis rendue compte qu’Aroma-Zone n’hésite pas à multiplier les actifs et les matières premières dans ses recettes pour pousser à la consommation en profitant du manque d’expérience des clientes. Nombreux sont ceux qui sont complètement facultatifs et qui sont souvent resté dans le fonds de mes tiroirs jusqu’à péremption car je ne savais pas quoi en faire.

Le -trop- grand choix de produits nous pousse à toujours consommer plus. L’exotisme de chaque nouveauté aussi. Bien sûr que je suis attirée et que je veux tester cette huile végétale de fruit de la passion qui permet de nourrir la peau et les cheveux. Mais en prenant un peu de recul, l’huile d’argan que je me procure directement chez un producteur au Maroc n’a-t-elle pas exactement les mêmes effets ? Présenter chaque référence du catalogue comme étant unique, à avoir absolument et pousser les clientes à collectionner les produits de la marque est pour moi trop éloigné des valeurs auxquels j’aspire. Quitter la surconsommation conventionnelle et ses codes pour retrouver la même chose labellisé green, ne m’intéresse pas. Aujourd’hui je veux consommer moins mais mieux. Je connais ma peau, mes cheveux et mon corps, je sais quels sont les produits qu’ils aiment, j’en ai fait des basiques et je suis prête à payer plus cher pour une meilleure qualité car je ne m’encombre plus de superflus.

Enfin, la dernière raison qui a motivée mon choix est l’impact écologique de mes achats chez Aroma-Zone. Oui, les flacons sont en PET et sont recyclables, mais quel est le réel taux de recyclage du plastique en France ? 20 à 25% tout au plus. Pour moi cela reste du plastique, chose que je bannis de chez moi progressivement depuis quelques temps déjà. Je fais mes courses en vrac, j’achète un maximum de produits contenus dans du verre ou de l’aluminum qui sont des matériaux qui sont réutilisables ou recyclable indéfiniment. Il est donc impossible pour moi de continuer à acheter des produits naturels emballés dans une matière pétrochimique. Certaines marques ont fait l’effort de proposer des contenants responsables, certes le prix est impacté mais cela ne me dérange pas de payer plus. Notons aussi que la conservation des bienfaits d’un extrait végétal est optimale quand il est contenu dans du verre. Encore une fois je consomme moins mais mieux.

avis aroma-zone

Ce sont donc toutes ces raisons qui font qu’aujourd’hui je ne veux plus rien acheter chez Aroma-Zone. Cette réflexion est personnelle et n’engage que moi, si je vous la partage aujourd’hui c’est que je souhaite que vous meniez la vôtre et que vous me donniez votre avis sur la question. N’hésitez pas à visionner cette vidéo qui, en toute honnêteté, m’a conforté dans ma décision. Aussi, sachez que cet article n’a pas pour but de jeter la pierre aux personnes qui achètent et continueront à consommer chez Aroma-Zone. Je comprends et conçois totalement que l’on si dirige vers eux par facilité et parce que c’est très pratique de trouver tout ce dont on a besoin au même endroit.

Pour ma part, aujourd’hui j’ai trouvé de très belles alternatives, des produits de qualité, des contenants respectueux de l’environnement (et même du vrac au Maroc!), des entreprises à taille humaine et au marketing raisonné. Et c’est elles que j’ai envie de mettre en valeur, dont j’ai envie de parler. D’ailleurs que dites-vous d’un article sur mes alternatives à Aroma-Zone ? Petit à petit je remplace chacun de mes produits pour une alternative que je juge plus saine et qualitative. Mon porte-monnaie s’en porte mieux et mes tiroirs se vident doucement pour ne garder que l’essentiel.

Mon article sur mes alternatives à Aroma-Zone

 » Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes.  » – Pierre Rabhi 

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